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19 août 2009

Un amour éphémère

Voici la fin d « Un amour éphémère » attention âme sensible abstenir. Je me tien en aucun cas responsable si vous êtres choque par les contenues de la fic.

 

quentin_et_nicolas_by_ayawill-d57v78p

~Jalousie~

 

Au fil de nombreux jours, Nicolas demeurait à mes cotés. Ensemble, on discutait de tout et de rien. Il était discret et déviait constamment la conversation lorsqu’elle se rapportait à lui, alors qu’il connaissait tant de choses sur moi. Je posais toujours la même question. En quoi pouvais-je l’attirer ? Était-ce de la pitié ? J’étais perdu et ne savais plus quoi penser de lui. Il avait toujours de tendres gestes comme un baiser volé ou une simple caresse sur la joue. Je ne savais pas quoi faire. Devais-je tomber amoureux de lui ou le repousser ? Dans ma chambre, la tête tournée vers la fenêtre avec vue sur le jardin de l’hôpital, j’étais perdu dans mes pensées. La même scène de mon premier baiser avec lui revenait sans cesse. Celle du baiser qu’on avait échangé le jour de Noël.

J’avais peur. Je pensais secrètement qu’il avait de réels sentiments à mon égard. Que tout ceci n’était pas un jeu. Je ne supporterais pas le fait qu’il joue avec mes émotions. Je sortis de mes pensées au son de la porte qui s’ouvrait. C’était lui. Il fit signe de la main en me voyant.

– Comment vas-tu aujourd'hui ?

Comme d’habitude, je lui répondis positivement par un clignement des yeux. Il semblait particulièrement heureux aujourd’hui. D’ailleurs, il arborait un magnifique sourire.

– Oi eureux ? (Toi heureux ?)

– Hum ?

– Eureux ? (Heureux)

– Heureux moi ? Pourquoi penses-tu cela ?

– A... a eu voit. (Cela se voit)

– C'est toi qui me rends comme cela, te voir reprendre des forces. Je suis fier de toi.

J’étais comblé, cela me réconfortait d’entendre ses mots. Ce qui rendait la rééducation plus facile. Toute la journée, il avait massé mon bras valide et mes jambes sur lesquelles je ressentais quelques petites sensations et cela me faisait bizarre. La fin de la journée s’annonçait, il devait déjà rentrer chez lui. Il m’embrassa tendrement tout en me caressant la joue. Le sommeil ne me gagnant pas, je lui avais demandé de me remettre sur le fauteuil ainsi je pouvais vadrouiller selon mes désirs. Le voilà à peine parti que je me sentais déjà seul. Un long soupir se fit entendre. L’ennui me pesait, je décidai de quitter ma chambre. J’empruntai un long couloir qui me dirigeait vers l’ascenseur. Arrivé au niveau inférieur, en direction de la sortie principale, j’aperçus Nicolas au loin. J’étais sous le choc ! Une superbe jeune fille venait de lui sauter dans les bras et il la serrait contre lui. « Quelle enflure ! » pensais-je sur le moment. Cela m’agaçait encore plus quand je le vis l’embrasser de là où je me trouvais. Une jalousie encore inconnue s’empara de moi. J’étais furieux : il avait osé jouer avec mes sentiments et mes craintes étaient fondées. Il avait joué avec moi ! Ma gorge se serra lorsque je le vis s’en aller avec elle. Je n’arrivais plus à me retenir, mes larmes coulaient sans que je puisse les arrêter.

Je tremblais fortement alors que ma tension montait d’un coup. Le mal en moi me rongeait, je finis par m’évanouir et une infirmière s’apercevant de mon malaise donna l’alerte. On me reconduisit dans une salle pour s’occuper de moi afin de faire quelques tests pour comprendre ce qu’il m’était arrivé. L’infirmière me veilla toute la nuit pour surveiller la stabilité de mon état. Je dormais mais dans mon rêve les mêmes scènes se répétaient en boucle. Je lui en voulais, le détestais. Il m’avait fait croire à un rêve éphémère, celui d’être tombé amoureux d’un handicapé qui ne pourrait jamais le rendre heureux. Il n’avait pas le droit de s’amuser avec le cœur des gens, surtout le mien.

Je ne voulais plus le voir, ni qu'il me touche ou m'embrasse. Je ne voulais plus rien de lui. J'avais passé une nuit blanche et cela se voyait aux cernes sous mes yeux. Je n'avais pas voulu bouger de mon lit. Je savais qu'il allait bientôt arriver, avec son sourire de menteur...

– Mon Quentin, dieu merci tu vas bien, en n'arrivant, j'ai appris ce que tu as eu hier. Que s’est-il passé, dis-moi ? J'avais détourné les yeux et je n'avais pas répondu. Genre tu t'inquiètes pour moi, menteur.

– Quentin, qu’y a-t-il ? Réponds-moi ! Bouge les yeux. Dis-moi quelque chose.

Mais rien, je n'avais rien laissé paraître. Il ne comprenait pas et tant pis pour lui. Il me caressa la joue et, de ma main valide, je l’ôtai de mon visage. Il me regarda surpris de mon geste. Il voulait recommencer et mes yeux lui firent face le regardant avec colère.

– Quentin ? Que t-arrive t-il ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

– Va en or e ma ie. (Va t'en sors de ma vie !)

– Hein ? Mais pourquoi, Quentin ? Qu'est-ce… ?

– VA EN… (Va t'en.)

Il avait reculé à l'intonation de ma voix et ne comprenait pas mon comportement. Une infirmière m'avait entendu et était entrée dans la chambre.

– Que se passe-t-il ici ?

– Je ne sais pas.

Il me regardait tristement. Pourquoi ce regard alors qu'il ne m'aimait pas ?

– Allons, Monsieur Lemet, on se fait entendre aujourd'hui. C'est très rare de votre part.

Je ne le lâchais pas du regard. Il finit par sortir de la chambre, cela me faisait mal. Mais c'était mieux ainsi. L'infirmière me remit l'oreiller correctement.

– Monsieur Lemet, vous devriez vous reposer, vous n'avez pas dormi de la nuit or cela n'est pas très bon pour vous.

Je m'en fichais un peu, je voulais même mourir et rien ne me retenait ici.

Il n'était pas revenu de la journée. Peut-être s'occupait-il d'autres personnes ou était-il avec cette fille ? Pourquoi je pensais à lui. Je ne devais pas, je ne devais même pas l'aimer. Non. Je ne devais pas tomber amoureux, mais c'était si douloureux. Je sombrais dans la dépression. Je ne mangeais plus rien, ne voulais voir personne. Nicolas finit par entrer  dans la chambre et s'approcha de moi.

– Mon Quentin regarde-toi. Dans quel état tu es ? Comment veux-tu que je t'aime si tu te laisses aller ainsi ? Cela me fait si mal de te voir comme ça. Que s’est-il passé pour que tu sombres d'un coup ? Parle-moi, je t'en prie.

Il pouvait toujours me parler, je ne réagissais pas. Rien que cette réaction envers lui me fit comprendre que je l'aimais et cela me faisait mal car il s’était joué de moi. Je maigrissais de plus en plus. En moins de deux semaines, j'avais perdu pas loin de cinq kilos. Les infirmiers furent obligés de me mettre sous perfusion, mais à chaque fois je les arrachais. Alors, il avait décidé de m'attacher la main pour que je ne touche plus à la perfusion. Je ne faisais que résister au sommeil, même aux médicaments pour dormir, mais chaque fois ils augmentaient la dose. Nicolas venait tous les jours cherchant à savoir ce que j'avais, il restait  parfois, même la nuit. Un jour, alors que j'avais fini par sombrer dans le sommeil, elle était venue voir Nicolas. Elle se trouvait dans ma chambre à nous regarder dormir. J'avais ouvert les yeux et je la vis près de la fenêtre.

– Hummm.

– Oh ! tu es réveillé, bonjour.

– Hummmmmmm.

– Chuuuut doucement tu vas réveiller mon frère.

Quoi ? Que venait-elle dire ? Son frère, non c'était impossible, je... je les avais vus s'embrasser et il l'enlaçait tendrement... Mensonge, ce n'était que mensonge. Je secouai la main contre le barreau et Nicolas se réveilla en sursaut me regardant.

– Quentin, je suis là, calme-toi.

Il me caressa tendrement les cheveux. Pour me rassurer, son regard toujours triste et tendre à la fois. Pourquoi cette attention ?

– Nicolas, maman s'inquiète pour toi.

– Sœurette, que fais-tu ici ?

– Comme tu n'es pas rentré à la maison, je me suis douté que tu te trouvais ici, alors c'est lui le garçon que tu aimes ?

– Oui c'est lui, je sais qu'il est handicapé, mais je l'aime comme il est.

Je n’en croyais pas mes oreilles : il m'aimait. Il l'avait dit et cette fille était vraiment sa sœur. Il tourna son regard sur moi et posa ses deux mains sur mon visage.

– Mon Quentin, je t'aime qu'est-ce qui a bien pu te mettre dans cet état là ?

Il enfouit sa tête contre mon cou, je sentais ses larmes couler sur moi. Les miennes montaient à leur tour pour couler sur mes joues. Je l’avais repoussé pendant tout ce temps en pensant qu'il aimait cette fille alors quelle n'était que sa frangine !

– Je... je... uis ... un... ido... ( Je... je suis un idiot.)

– De quoi parles-tu ?

– Ido... oi, (Idiot)

– I… idiot, toi ? Non tu n'es pas un idiot. Pourquoi penses-tu cela de toi, Quentin ?

– Eu... cu... eur... qu... oi et elle... enyemble... (Je... j'ai eu peur que toi et elle, ensemble.)

Il se mit à rougir doucement car il  avait très bien compris ce que je venais de dire.

– O... Ote... your... yeu... te... vu... enyacé... O... Hall... (L'autre jour je t'ai vu l’enlacer, dans le hall.)

– Et c'est pour cela que tu as réagi ainsi, pourquoi ne m'as-tu rien dit ? J'aurais pu tout t'expliquer. Cela aurait évité que tu interprètes mal les choses. Je ne suis pas très doué pour exprimer mes sentiments et j'avais peur que tu refuses mon amour alors, que je suis un garçon.

Je pose mon doigt sur sa bouche pour qu'il n’en dise pas plus.

– yeu aime, niola. (Je t'aime Nicolas)

– Je t'aime aussi, Quentin, mon Quentin. Je vais prendre soin de toi, je te le promets.

Je le laissai faire, heureux, cela me faisait bizarre d'être aimé d'un homme, il n’avait que vingt cinq ans et il était tombé amoureux de moi. Il m'aimait pour ce que j'étais et se fichait que je sois handicapé ou non. Cela me faisait du bien de savoir que la différence qu'il y avait entre nous deux ne le dérangeait pas.

 

~Adieu mon amour~

 

Cinq ans avaient passé depuis mon accident de moto et je vivais avec Nicolas dans une maison conçue spécialement pour moi. Tout était à ma disposition pour éviter que je me fatigue. Mon passé était loin derrière moi et je m'étais fait à cette nouvelle vie. Mes parents avaient fini par divorcer et ma mère a refait sa vie en m'oubliant. Mon père, lui, était toujours aussi proche de moi. Il avait ouvert une galerie d'art, pour les tableaux que je peignais. Cela exprimait ce que je ressentais. Pas mal de toiles que j'avais faites étaient accrochées à la galerie et à la maison. Nicolas, lui, avait ouvert son cabinet de Kinésithérapeute non loin de notre petit nid d'amour. Il voulait toujours être près de moi en cas de problème. C’était arrivé parfois que j’aie des baisses de tension ou du mal à respirer. Parfois même des douleurs se réveillaient et c’était insupportable. Pour me faire plaisir, mon amant m'emmenait voir des courses de moto comme je les aimais. Vous devez vous demander comment il faisait pour faire l'amour ? On y arrivait très bien tous les deux. Il était si désirable que mon membre arrivait à réagir à ses caresses. Nous avons souvent passé de très bons moments intimes tous les deux. Depuis quelque temps, j'avais de fréquents vertiges, je ne comprenais pas trop, mais je pensais que cela allait passer alors je n'avais rien dit à Nicolas pour ne pas l'alarmer pour rien.

Mon cher amant était rentré plutôt que d'habitude.

– Bonjour amour.

– Bonyoir. A va ?

– Très bien.

Grâce à lui, ma communication s'était tellement améliorée qu'on me comprenait un peu mieux qu’à mes débuts, mais ce n'était pas si extraordinaire. Il avait rapporté des pâtisseries comme je les aimais. Il adorait me gâter, c'était vraiment un ange pour moi. Jamais je ne l'ai vu craquer devant moi, cela lui arrivait sans doute, mais je ne lui en voulais pas, parfois me supporter, devait être dur. Il avait fait le dîner et me raconta sa journée et moi la mienne. Puis nous nous sommes installés sur le canapé pour regarder la télé et j'étais dans ses bras. J'adorais ces doux moments avec lui. J'avais été si coquin ce soir-là, ma main sur sa jambe et je l'avais remontée sur son entre-jambe. Il m'avait embrassé dans le cou et était venu caresser le mien. Je le voulais, je voulais encore faire l'amour avec lui. Mais rien ne présageait que cela allait être ma dernière fois avec lui. Il s'était mis au-dessus de moi comme toujours et il avait fait entrer mon membre en lui. De ma main, je venais caresser le sien tendrement.

C'était si bon de le voir ainsi. Et moi, je prenais du plaisir. Ce soir-là avait été si intense et si romantique, que dû au trop plein d’émotions, mon cœur s’était mis à battre un peu trop vite à mon goût. Et j'avais fini par jouir en lui. Il avait joui lui aussi et s'était écroulé dans mes bras. Ma poitrine s’était resserrée de plus en plus et je n'arrivais même plus à bouger pour lui dire que je faisais une crise cardiaque. Seul mon bras s’était agrippé à lui et, lorsqu’il se relâcha, Nicolas se redressa pour me regarder. Il comprit que mon cœur venait de lâcher. Il appela aussitôt une ambulance et me donna les premiers soins. Essayant de me réanimer. Mais rien, il hurlait mon nom « Quentin, réveille-toi ! » entre quelques sanglots. « Quentin, ne me laisse pas. » Je ne réagissais pas. L'ambulance arriva aussi vite que possible et le secouriste s’occupa de moi, mais rien, il n'arrivait pas à relancer mon cœur. La lueur dans mes yeux disparaissait peu à peu et les secouristes avaient tout fait pour me réanimer.

– C'est fini.

– Non ce n'est pas fini, continuez !

– Monsieur, calmez-vous.

– CONTINUEZ…

Les larmes coulaient sur ses joues, il me prit contre lui me serrant dans ses bras. J'étais parti si vite, sans trop de souffrance, j'étais parti dans la jouissance et le plaisir d'avoir fait l'amour pour la dernière fois avec lui. Je suis mort dans la nuit sur 15 Juin 2005 à l'âge de vingt-quatre ans. Nicolas me rejoignit peu de temps après, ne supportant pas ma disparition. On l'avait retrouvé sur ma tombe, une balle dans la tête. Notre histoire se termina ainsi, nous nous sommes aimés et nous nous aimerons pour l'éternité.

Fin.

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Commentaires
A
^^ je suis contente que cela ta plus ^^, t'en fais même moi qui les écris j'enavais les larmes aux yeux.
S
j'ai pris plaisir à lire cet OS même si j'en ai les larmes au yeux. bonne continuation et merci d'être passer sur mon blog
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